Symptômes et Maladies
Ce qu'il faut connaître
Constipation de l’enfant
Diarrhée aiguë de l’enfant de plus de 3 ans
Douleurs de l’enfant
Douleurs de l’oreille et otite de l’enfant
Fesses rouges du nourrisson ou érythème fessier
Fièvre de l’enfant
Mal de gorge et angine de l’enfant
Mal des transports chez l’enfant
Maux de ventre de l’enfant
Poussées dentaires
Poux et lentes chez l’enfant
Régurgitations et vomissements du nourrisson
Rhinopharyngite de l’enfant
Toux de l’enfant
Toux de l’enfant Votre enfant tousse ? Tousser est un réflexe naturel de défense de l’organisme en réponse à une irritation, en particulier des voies respiratoires (larynx, trachée, bronches), voire des oreilles. Ce n’est pas une maladie, mais le symptôme d’un trouble de santé ou d’une maladie. La meilleure façon de traiter la toux est d'en traiter la cause. La stopper à tout prix, c'est se priver d'un mécanisme de défense efficace. CE QU’IL FAUT SAVOIR Différents facteurs peuvent déclencher la toux chez un enfant, dont certains peuvent avoir des conséquences très graves. Sachez les identifier ! L’inhalation, c’est-à-dire le passage de liquide, d’aliments ou d’un corps étranger (petits jouets en plastique, pièces de monnaie, billes…) dans les voies respiratoires. C’est la « fausse-route ». La toux est soudaine, avec des quintes dites expulsives, parfois avec étouffement. Appelez tout de suite le SAMU (15 ou 112) ou les pompiers (18) avec un portable ou un sans fil et branchez si possible le haut-parleur du téléphone pour pouvoir être plus libre de vos mouvements (voir Que faire en cas de fausse-route ?). Une laryngite aiguë, c’est-à-dire une inflammation du larynx pouvant entraîner une asphyxie d’origine infectieuse (bactérie ou virus). La toux est alors rauque, aboyante. L’enfant peut avoir des difficultés à respirer et de la fièvre. Appelez le SAMU (15 ou 112). En dehors de ces deux facteurs qui relèvent de l’urgence médicale, la toux chez l’enfant (très rare chez le nouveau-né) peut être due à : Une rhinopharyngite : nez bouché gênant la prise des biberons, mucosités abondantes favorisant des vomissements. Une sinusite provoquant une toux chronique mais pas forcément de douleurs au niveau des pommettes et du front. Une trachéite allergique. Une crise d’asthme : la toux est alors associée à des difficultés respiratoires. La respiration est sifflante. Un début de rougeole avec une fièvre souvent élevée (+ de 38,5°C), des taches blanchâtres sur la face interne des joues, des larmoiements. Une bronchite si la toux est associée à une forte fièvre. Une coqueluche avec des quintes de toux devenant de plus en plus fréquentes (si l’enfant n’a pas été vacciné, voir Vaccinations). Un reflux gastro-œsophagien : la toux est grasse et se produit généralement quand l’enfant est couché. Une réaction à des substances irritantes : poussière, gaz, fumée. LES INTERDITS Attention ! En cas de fausse-route, n’improvisez pas mais suivez nos recommandations (voir Que faire en cas de fausse-route ?). Ne pratiquez pas d’automédication mais consultez votre médecin de toute urgence ou appelez le SAMU (15 ou 112) si : Votre enfant tousse et éprouve des difficultés pour respirer ou avale difficilement. Votre enfant tousse et a de la fièvre (+ de 38,5°C). Ne poursuivez pas un traitement en automédication si la toux s’aggrave ou persiste après 48 heures de traitement, mais consultez votre médecin. Évitez de donner à votre enfant, en cas de toux isolée, des sirops antitussifs : ils sont souvent inefficaces, inadaptés et même parfois dangereux pour l’enfant de moins de 3 ans. Certaines agences du médicament a proscrit ces médicaments chez les enfants de moins de 6 ans, en raison d'une balance bénéfice/risque défavorable. Ne laissez pas les sirops antitussifs à la portée des enfants car ils les apprécient en raison de leur goût sucré. Ces sirops peuvent contenir de l’alcool et leurs substances actives risquent de provoquer des troubles graves. LES BONNES PRATIQUES En prévention Soyez très vigilant avec l’environnement de votre enfant : rangez tous les petits objets qui traînent et vérifiez l’état de ses jouets. Méfiez-vous de certains aliments : cacahuètes (responsables de 50% des fausses-routes), amandes, noix, bonbons, morceaux de pain, mais aussi d’aliments qui peuvent se coller à l’œsophage (grains de raisin, gras de jambon, feuille de salade). S’il mange tout seul, coupez-lui sa viande en petits morceaux, faites de même pour le pain ou tout autre aliment un peu dur. En cas de toux Faites-le boire abondamment : boissons adoucissantes sucrées ou avec du miel, tièdes ou chaudes. Humidifiez l’atmosphère. Gardez les pièces à une température en dessous de 20°C. Ne fumez pas et aérez au moins 10 minutes par jour, même en hiver, les pièces où vit notamment l’enfant. Si ces mesures sont sans effet et que la toux devient vraiment gênante, appelez votre médecin. LES MÉDICAMENTS En cas de toux sèche Si votre enfant a plus de 6 ans, vous pouvez lui donner un antitussif à base de dextrométhorphane, sauf en cas d’allergie connue à cette substance ou aux excipients ou en cas d’insuffisance respiratoire. Les antitussifs à base de codéine sont interdits chez les enfants de moins de 12 ans ainsi que chez les enfants de plus de 12 ans présentant des troubles respiratoires. Quant aux autres antitussifs (antihistaminique, hélicidine, oxéladine, pentoxyvérine) ils sont à éviter et devraient être contre-indiqués ! En cas de toux grasse Les fluidifiants bronchiques et expectorants à base de carbocistéine, acétylcystéine, méglumine, guaïfénésine, sulfogaïacol, benzoate de sodium, terpine, n’ont jamais démontré leur efficacité (point confirmé par la Haute Autorité de Santé). De plus, ils peuvent entraîner des troubles digestifs (maux d’estomac, nausées, diarrhées) et des réactions allergiques. Attention ! Ils sont totalement interdits chez les nourrissons de moins de 24 mois. Évitez toutes les associations d’antitussifs ou pire les antitussifs associés à des fluidifiants bronchiques ou à des antiseptiques respiratoires (eucalyptol, cinéole, thymol, menthol…). Ces produits n’offrent aucun avantage par rapport à des préparations ne contenant qu’une seule substance et multiplient les risques d’effets indésirables. Pour tous les types de toux et si votre enfant a 6 ans et plus : préparez une inhalation avec une infusion de feuilles d’eucalyptus, de thym ou de serpolet dans un grand bol. À faire quelques minutes, trois à quatre fois par jour, avec éventuellement une serviette sur la tête pour que la vapeur de l’inhalation ne se diffuse pas dans l’air de la pièce. Faites attention : l’eau doit être chaude mais pas bouillante! Évitez chez les enfants de moins de 12 ans, les solutions ou comprimés pour inhalation, en particulier les dérivés terpéniques à base de camphre ou de menthol : ils peuvent entraîner des convulsions. Que faire en cas de fausse-route ? (Extrait des recommandations de la Commission de sécurité des consommateurs www.securiteconso.org/rubrique123.html) Appelez le 15 ou le 112 (SAMU) ou le 18 (pompiers) à partir d’un portable ou d’un téléphone main libre de préférence et décrivez la situation calmement. Si l’enfant tousse, attendez qu’il reprenne sa respiration. Ne le suspendez pas par les pieds, ne mettez pas vos doigts dans sa bouche. Conduisez-le, en position assise ou debout, aux urgences de l’hôpital le plus proche. Si l’enfant ne tousse pas, ne peut plus parler, ni respirer, il est en danger. Essayez, dans un premier temps, de chasser le corps étranger par cinq claques vigoureuses dans le dos entre ses omoplates. Si cela ne suffit pas, faites immédiatement la manœuvre de Heimlich : – Si l’enfant est debout : placez-vous debout derrière lui, passez vos bras sous les siens, mettez votre poing juste en dessous du sternum et l’autre main dessus, les avant-bras appuyant sur les côtes, et tirez violemment vers vous de bas en haut et d’avant en arrière, comme pour le couper en deux. – Si l’enfant est assis, placez-vous derrière lui, genoux fléchis pour être à sa hauteur et faites la manœuvre décrite précédemment. – Si l’enfant est étendu sur le sol, allongez-le sur le dos, mettez-vous à califourchon sur ses hanches, placez un poing au creux de l’estomac, l’autre main sur la première côte, les avant-bras appuyant si possible sur les dernières côtes, et appuyez fortement. Si la victime est un nourrisson, utilisez la manœuvre de Mofenson : posez le bébé sur le ventre à califourchon sur votre cuisse, la tête dépassant votre genou et frappez violemment entre les deux omoplates avec le plat de la main (comme pour lui faire faire un rot mais en beaucoup plus fort). Ces manœuvres peuvent être répétées plusieurs fois de suite en quelques secondes. Notre recommandation : suivez des cours d’apprentissage des gestes de premier secours, cela peut toujours servir ! Adressez-vous à votre mairie ou à la Croix-Rouge. (ICI TABLEAU) 90.2 ANTITOUX (ANTITUSSIF) (ICI FAVORI) 90.2 BIOCADEXTRO (ICI TABLEAU) 90.3 FLUIDIFIANT BRONCHIQUE ET EXPECTORANT (ICI TABLEAU) 90.1 ANTISEPTIQUE RESPIRATOIRE